Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Un pavé dans les nuages

    L'Harmattan, Théâtre des 5 continents, 2004

    Un pavé.jpg 

    1847-1848 : échanges amoureux sur fond de bouleversements politiques et sociaux.

    La pièce commence à Paris, dans la demeure de Bertrand Pamphile où Minna la servante, fait le ménage en chantonnant quand son amoureux Baptiste arrive. C'est un ouvrier typographe venu apporter les épreuves des derniers poèmes écrit par le maître des lieux. Très rapidement nous comprenons qu'en cette période de la Monarchie de Juillet, le climat est à l'engagement politique et Baptiste ne s'en cache pas, bien au contraire et ce, bien qu'il ait eu quelques problèmes dus à ses opinions dans le passé. 

    Arrivée de Christophe Cléon ami et protégé de Bertrand chez lequel il vit. Les deux hommes parlent aventure, c'est à dire femmes, conquêtes passées et à venir ... surtout pour Bertrand ! Christophe quant à lui est un hédoniste qui ne pense qu'à manger, boire et réaliser des clichés féminins, si possible dénudés.

    Du reste un petit atelier de photographe a été installé spécialement pour lui dans le lieu.

    La nouvelle perspective de conquête pour Bertrand se nomme Isabelle " brune piquante, l'air vif et parfois fripon. " Précisément, elle sera là demain.

    C'est alors que survient l'abbé de Marsille oncle du précédent avec bien entendu, un projet de mariage pour son neveu. Il sera question d'une dénommée Corinne Bridoux dont le père est dans la banque, les assurances aussi, bref le beau-père idéal pour un jeune homme qui voudrait se caser et ne plus rien redouter du lendemain. 

    La présence de Christophe est très mal vue par l'abbé à cause de ses opinions mais pas seulement ...   Après quelques péripéties, l'écclésiastique repartira avec un peu de volaille et une bouteille de vin. 

    Or il se trouve que la dénommée Isabelle et Minna furent des amies d'enfance, les retrouvailles ont donc lieu dans l'allégresse et l'oubli de leur classe sociale respective. Une idylle va s'ébaucher bien entendu entre Isabelle et Bertrand sous l'oeil amusé et quelque peu envieux de Christophe quasi omniprésent. 

    Ce dernier tentera alors sa chance et incroyablement parviendra a ses fins. 

    Quant à la dénommée Corinne, elle sera deux fois de suite évincée, car il est notoire que ceux ou celles qui veulent à tout prix se caser y parviennent difficilement. 

    Un peu déçu par la trahison de son ami, Bertrand restera seul, s'engagera politiquement pour oublier et sera victime des émeutes de 1848.

     

    ENTRETIEN avec l'AUTEUR, 

     

    S.A - Dans quelles circonstances, cette pièce fut-elle écrite ?

     

    R.P - Au début, il y a un conte en vers libres de Choderlos de Laclos que j'ai lu en 1969 et dont je gardais le souvenir. C'était l'histoire sentimentale d'une jeune fille entre deux jeunes hommes. J'ai tourné autour de ce sujet dont la minceur ne méritait pas une pièce. J'étais en 1976 à peine sorti de l'écriture de La brise l'âme diffusée cette année là dans le cadre du nouveau répertoire dramatique de Lucien Attoun sur France-Culture et j'avais la pensée au coeur de l'histoire des conflits sociaux. Nous étions alors sous le règne de Giscard d'Estaing et de son économiste dit le meilleur de France, Raymond Barre. J'ai assez rapidement fait un parallèle entre notre époque et celle de Louis Philippe et de Guizot avec leur fameux " enrichissez-vous ! " A partir de là tout s'est organisé dans ma tête et j'ai inscrit le déroulement et le décor de la pièce dans les années de leur fin de règne soit 1847-1848. Ce n'était donc pas un choix de hasard mais un choix de réflexion.

     

    S.A - Rappelez nous ce que fut cette affaire Teste Cubières évoquée dans la pièce ...

     

    R.P - Ce fut un scandale financier dans le milieu de la banque, un scandale dans la bourgeoisie louis-philipparde. Nous en avons connu beaucoup d'autres depuis.

     

    S.A -Avez-vous l'impression que les rapports amoureux d'aujourd'hui sont différents de ceux de cette époque ?

     

    R.P - Les sentiments de l'amour ne sont pas propres à une époque. Faire l'amour, exprimer plus ou moins librement nos moeurs, notre vie sexuelle ont connu une indéniable évolution. La liberté en ce domaine est un peu différente selon les époques. Mais quand le coeur accompagne le sexe, je crois qu'il y a des constantes dans la vie sentimentale des humains.

     

    S.A - Si l'auteur est là pour témoigner, ne doit-il pas le faire avec une certaine distance ? …

     

    R.P - Je n'ai jamais écrit pour passer le temps ou dans un seul souci de divertissement. Mais vous avez raison : le témoignage suppose lucidité et honnêteté. Une pièce n'est pas une profession de foi. On garde de la distance au théâtre en posant surtout des questions et non en donnant des réponses : questions à l'être humain, à la cité, à l'Histoire. On induit la réflexion du spectateur, on ne la dirige pas. Et on laisse à ses personnages une certaine liberté. Enfin, c'est la ligne que j'ai toujours essayé de suivre dans mes pièces de témoignages.

     

     

  • La brise-l'âme

    L' Harmattan, Théâtre des 5 continents, 2006

    la-brise.jpg 

     

    Deux femmes venues d'ailleurs ... à une époque indéfinie, attendent le retour d'un homme. Pour l'une c'est le fils et pour l'autre l'époux. Elles ont joint leur solitude et partagent le même domicile mais également travaillent ensemble - côte à côte - face au même engin de torture, dans une usine où règne ce que l'auteur nomme " le fascisme ordinaire " 

    Là, un petit chef nommé ironiquement : Galonard, va - par des sévices - se rembourser de sa médiocrité, lui dont le seul sens de la vie est le sens de l'échelle.

    Le fait hélas n'est pas exceptionnel puisqu'il y a des millions de galonards de part le monde. Le vocabulaire qu'il emploie est trivial et plus qu'à la limite du salace. 

    Il use et abuse de cette autorité qu'il croit légitime face à ces deux femmes sans défense. La présence quasi permanente de l'une à côté de l'autre étant le seul obstacle à ses desseins, il va donc chercher à les séparer. Une atmosphère pesante, presque nauséeuse est engendrée par cette situation à valeur d'impasse.

    Kaline trouvera la porte de sortie tandis que Lana n'aura plus que l'attente de Vic, son fils pour tenir bon en dépit de tout.

    L'auteur a voulu attirer notre attention sur ces destins bloqués, confisqués, vécus par  ces transfuges qui, privés de leurs racines brisent leur âme à exercer un métier inintéressant en un pays qui n'est pas le leur, victimes de ce nouveau colonialisme plus pervers que le premier puisque les bourreaux l' exercent en toute impunité, chez eux, sous la protection des lois.

    Cette pièce qui est le premier volet de son théâtre social intrigue et dérange ...

    Quand on interroge l'auteur sur ses motivations il finit par déclarer qu' il n'a jamais eu qu'un seul adversaire, le grand patronat ajoutant de façon imagée :  " car il (me) défèque sur le monde ... " 

    Or l'action se situait avant la mondialisation puisqu'elle fut écrite durant l'hiver 1974-1975 époque à laquelle certains n'avaient pas encore fait leurs preuves, du moins pas complètement.

     

    INTERVIEW de L' AUTEUR -

     

     S.A. - Robert Poudérou, en choisissant ce thème est-ce que vous ne vous retrouviez pas sur le terrain de chasse favori de Calaferte ? (la poésie en plus) En êtes-vous conscient ?

     

    R.P.  - J'ai beaucoup d'estime et même d'admiration pour Louis Calaferte mais je ne crois pas avoir subi son influence. La brise-l'âme a été écrite en 1975, trois ans après les aventures de Balu (diffusées sur France-Culture) qui était une sorte de conte pour les adultes, évoquant sur un ton  personnel (cela a été dit et écrit) les thèmes que j'allais développer dans d'autres pièces et notamment La brise-l'âme. Dans Balu, il était déjà question de l'immigration, du pouvoir, de la manipulation au travail, de l'argent. Dans La brise-l'âme il y a effectivement des éclats poétiques dans les dialogues des deux femmes quand elles sont dans leur logis et qu'elles s'enfièvrent au souvenir de l'homme qui les a quittées. Mais tout le reste est exprimé dans un langage sombre, âpre, trivial comme vous l'écrivez et qui nous fait entrer "  au coeur de la plus haute solitude.

     

    S.A. - Vous semblez prêter beaucoup d'importance aux didascalies dans votre théâtre, est-ce que je me trompe ? ...

     

    R.P. - Je ne crois pas qu'il y en ait tant que cela dans La brise-l'âme, dans mon théâtre d'une façon générale, lorsqu'elles sont présentes, c'est qu'elles m'ont parues nécessaires et précises.Je ne crois pas qu'elles soient une gêne pour les metteurs-en-scène. De toutes façons, ils ne les lisent pas, c'est ce qu'ils disent en tout cas.

     

    S.A. -  Je reste persuadée que vous avez voulu écrire une comédie sociale. Or si l'on se penche plus avant sur la pièce, c'est en réalité une tragi-comédie. Etes-vous d'accord avec cette perception ? 

     

    R.P. - Comédie sociale ou tragi-comédie ? … A la création au Théâtre de l'Oeuvre en 1978, on l'a présentée simplement comme une comédie dramatique. La limiter à une comédie sociale pouvait supposer qu'il s'agissait d'un traitement du thème dans le cadre du " réalisme social " et qu'il y avait tentation d'une démonstration;  or, je montre seulement ce qui est. Il y a des sentiments, l'ambiguité des personnages (ils ne sont pas manichéens) et ainsi nous avons une comédie dramatique portée parfois par l'angoisse des deux femmes jusqu'aux limites du fantastique. Et puis, il y a l'aliénation qui est une tragédie. Alors, tragi-comédie ? Oui, pourquoi pas. 

     

     

     

     

  • Le motard

    Théâtre en Coulisses, Editions CRATER : 1994

     

    Motard-2.jpg Trois petits bourgeois en voiture, grossissent le flot des conducteurs du dimanche, le mari et l'épouse (enceinte) à l'avant, la belle-mère à l'arrière. Cherchez l'erreur ... 

    Léon Morin qui ici n'est pas prêtre, joue au flipper. On peut suivre le match dans le rétroviseur. Les occupants de la voiture parlent et disent un peu n'importe quoi.

    Les vaches broutent dans les près et la belle-mère cancane, juste avant de s'inquiéter du programme de la deuxième chaîne au retour. L'épisode du dimanche précédent sert de prétexte à une démonstration de racisme ordinaire.

    La veuve était mariée à un militaire, qui avait fait l'Indochine puis l'Algérie et rapporté des théories lui laissant croire qu'il appartenait à la race des seigneurs.

    Le rappel effectué, c'est alors que le motard est apparu dans le rétroviseur ...

    (Voilà pour les rimes en " eur ")

    L'autoradio diffuse son programme et les occupants qui l'entendent sans l'écouter se réfugient dans leurs pensées respectives. Line rejoint le jeune homme qu'elle a rencontré ou dont elle rêve ? ... Coup de frein brutal. La future mère n'est pas de très bonne humeur, assez irritable même et le motard tout comme l'épouse de la chanson est toujours derrière.

    Belle maman en profite pour donner son avis sur l'éducation des enfants tandis que mentalement, Line et le jeune homme font des projets d'avenir, surtout lui.

    Léon en a assez d'être ainsi suivi et va emprunter des chemins de traverse afin de semer ce suiveur intempestif. La jeune femme voudrait faire une pause et on ne refuse rien à une femme enceinte ! Un café se profile à l'horizon mère et fille se dirigent vers les toilettes de l'établissement. Belle-maman reviendra vers le véhicule la première dans lequel patiente le mari et Line en profitera pour faire un petit tour de piste avec un danseur quelque peu éméché qui, bien entendu espérait plus.

    De retour et avec une mauvaise foi toute féminine, la fugueuse accusera son époux de l'avoir laissée seule avec n'importe qui. La voiture redémarre et belle maman en profite pour délirer tandis que Line rejoint une fois de plus le jeune homme de ses rêves ... dans l'intervalle, le motard les a retrouvés et colle toujours au véhicule.

    Un brusque coup de frein et ce sera la collision. Quand elle verra le motocycliste à terre, Line aura alors cette réaction incroyable : " Il a cassé notre voiture " ...

    Ce n'est qu'un peu plus tard qu'elle réalisera à quel point elle manquait d'air dans cette boite de conserve à roulettes et Maman-belle-maman après avoir fantasmé sur un viol improbable, à défaut d'avoir subi les derniers outrages et surtout les ultimes, récitera son Pater Noster, les mains appuyées sur le capot.

    La suite ? ... il appartiendra aux spectateurs de l'imaginer.

     

    ENTRETIEN avec l' AUTEUR, 

     

    S.A - Pourquoi avoir changé de titre ? …

     

    R.P - Le premier titre était La Culbute. Etienne Draber et Jacques Rosny qui organisaient la tournée de cette pièce en Seine et Marne en 1977 m'ont suggéré de l'appeler L' amour aux Trousses (clin d'oeil à Hitchcock) titre bien adapté au sujet. Par la suite, une amie Laura Larriaga m'a dit " presque toutes les femmes ont maintenant un motard dans la tête en guise de chevalier " et comme elle traduisait cette pièce en italien, j'a décidé d'un titre plus direct. Certes, il est moins drôle que L'amour aux trousses …

     

    S.A - Quelles furent les réactions des spectateurs à la sortie ?

     

    R.P - Il s'agit d'une comédie de moeurs et elle fut reçue comme telle. Le personnage de la belle-mère que j'avais chargée en propos racistes et xénophobes irritait beaucoup les spectateurs et quand aux deux tiers de la pièce, sa fille la remettait à sa place, le public - surtout le public jeune - libérait cette irritation par des applaudissements nourris.

     

    S.A - Vous est-il venu à l'esprit d'écrire une suite à cette histoire qui m'a paru la réclamer ?

     

    RP - Pour moi le motard est une satire de la promenade du dimanche d'un trio de petits bourgeois. C'est une satire des années 70-80 mais elle garde hélas toute son actualité. La fin est ouverte mais je n'ai jamais ressenti la nécessité de lui donner une suite. Le miroir que je présente de ce qui est parfois le plus médiocre en chacun de nous n'a pas pris de nos jours la poussière.

  • La petite mécanique

    Editions de l'Echiquier 1996

     lapetitemecanique.jpg 

    Le thème :  Rencontre fortuite et rapports amoureux ... 

     

    Les échanges entre Trottie et Jérôme peuvent se justifier par la réplique suivante,

    - " Quand on brûle dans la passion, on ne s'éteint pas dans le mariage " 


    Or ce qui va se passer entre ces deux-là, ne saurait s'apparenter à un banal adultère. Sans doute que la part immense laissée au rêve sublimait  le tout ? 

    Trottie est l'épouse de Louis qui est absent ou plus exactement, il est au café et tarde à rentrer. Son collègue et ami, Jérôme était venu lui rendre visite et tombe sur sa femme occupée à corriger les copies de ses élèves. Il va s'incruster, lui raconter un tas d'histoire sans presque se préoccuper de ce qu'elle fait et peu à peu le dialogue va s'engager. Le plus sûr moyen d'attirer l'attention d'une femme étant d'en évoquer une autre, c'est ce que Jérôme va faire ... En plus, celle qu'il évoque est une Marie-Trottoir mais il en existe une autre en réserve.  De quoi piquer la curiosité de la dame. 

    Peu à peu, Trottie-Berthe va devenir Madeleine et très rapidement, Mad. 

    Elle abandonnera ses copies et se voudra désirable mieux irrésistible et pour ne pas tromper Louis, Mad rebaptisera son époux Eugène et fera de lui un intellectuel qui passe sans transition du rêve à la réalité mais presque sans la voir. 


    Jérôme deviendra Louis pour reprocher à Berthe ce qui l'agace quotidiennement, sa manie du ménage, celle de changer les meubles de place, les mille et un petits tracas de la vie quotidienne, ces flingueurs d'amour à bout portant ! 

    Jérome le visiteur est différent, il parle comme un livre, chasse la solitude en peignant des aquarelles et enlèvera Trottie-Mad en taxi fantôme. Trottie va alors se dédoubler pour revenir au souvenir de Louis, à leur rencontre, à la première fois où ils se connurent dans le sens biblique du terme. Il pleuvait ce jour là, et une goutte de pluie s'était égarée dans ses yeux à lui. C'est un peu plus tard, qu'il s'est mis à faire les choses trop vite et elle, à le semer dans les grands magasins. Ne voulant pas être de reste, Jérôme va donc raconter comment les choses se sont passées entre Madeleine et lui et pour mieux voir, il fermera les yeux, ce qui vexera Trottie. Elle voudra alors bousculer toutes les autres femmes et ils pourront intensément faire l'amour à distance, les yeux dans les yeux., " de la chaleur dans le corps et un nuage dans la tête. "  

    Le texte figure désormais dans un recueil " Théâtre des Mots pour deux " aux éditions Art et Comédie.

      

    ENTRETIEN avec l' AUTEUR

     

    S.A - Quel est le déclic qui vous a conduit à écrire cette pièce - la première jouée au théâtre à Paris en 1975 au Fanal, je crois ? ...

     

    R.P  - J'étais en rêverie, dans le train, sans une pensée précise. J'ai eu soudain l'image d'une femme en robe de chambre, en train de corriger des cahiers. Et puis un homme en costume est entré dans cette image. Que pouvaient-ils se dire ? Alors mon imagination, après un long temps a lâché la bonde et le dialogue a coulé comme par miracle. Cette image d'une femme en robe de chambre était-elle un de mes fantasmes ? Peut-être  … Tout de suite j'ai décidé que le visiteur était un ami du mari de la dame. J'ai d'abord conçu le dialogue sans nommer les personnages. Une première mouture a été écrite en une semaine. Je l'ai donnée à lire à Bernadette Lange qui immédiatement a voulu la mettre en scène avec Rachel Boulenger et Gianni Corrieri. Mais la fin de la pièce ne m'a pas satisfait pendant très longtemps. Je cherchais une fin fermée et j'ai opté finalement avec l'accord de Bernadette pour une fin ouverte. La création a eu lieu au Fanal, rue St-Honoré que dirigeait Eddy Suffet. C'était une petite salle, une cave voutée, sorte de café-théâtre d'art et d'essai qui avait eu à son programme du Diderot, Obaldia et Anouilh. A l'occasion d'une représentation j'ai rencontré ce dernier et son épouse, Nicole. Ils ont été chaleureux et encourageants. Il y a eu cinquante représentations et deux très bons articles dans le Figaro et le Progrès de Lyon.

     

    S.A -  A t'elle été reprise ? …

     

    R.P - Oui, la première fois avec quelques ajouts en Avignon à l' Alibi avec Marie Ordinis et Manuel Gautier dans une mise en scène originale de Guy Cambreleng. Là encore, la presse a été excellente et la salle a été chaque fois remplie au moins au deux tiers. 

     

    S.A - Que fait le personnage de Jérome dans la vie car ce n'est pas précisé dans la pièce ?

     

    R.P - Si je peux répondre pour Trottie, elle est institutrice, c'est moins précis pour Jérome ... Je pense qu'il travaille dans un bureau avec le mari de Trottie. Mais connaître son statut social ne m'a jamais paru fondamental.